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Back Market et l'artiste Gab Bois, se sont associés pour lancer F/W 2005: Hardwear, une collection d'accessoires inédits créés à partir d'appareils destinés à la décharge. À cette occasion, on a rencontré cette artiste talentueuse pour discuter processus de création, style Y2K (années 2000) et de l'importance de donner une nouvelle vie à nos appareils tech.
Durabilité et créativité vont de pair ! (Du moins selon Gab Bois.)
Gab Bois est une artiste basée à Montréal, devenue experte dans l'art de créer du neuf avec de l'ancien. De son enfance baignée dans l'art et l'exploration, à sa carrière profondément influencée par le recyclage des matériaux abandonnés (Chaussures en pelures d'orange, bikinis en écouteurs, bacs à main en croissants... ) cette jeune femme de 27 ans a toujours cherché à transformer le banal en extraordinaire.
En tant que place de marché spécialisée dans le reconditionné, Back Market partage donc cette même passion pour la circularité et l'envie de donner une nouvelle vie à la tech. Alors qui mieux que Back Market et Gab pour créer cette première collection d'accessoires de luxe : "F/W 2005: Hardwear" ?
Des écouteurs serre-tête au lecteur CD transformé en miroir de poche, cette édition limitée de six articles uniques est dès à présent disponible à l'achat aux États-Unis et en France. Chacune des pièces, méticuleusement conçue et fabriquée, évoque une nostalgie pour les technologies des années 2000 tout en dénonçant la quantité alarmante de déchets électroniques générés par cette industrie.
De plus, l'ensemble des bénéfices de la collection sera reversé à la coalition Right to Repair Europe qui milite pour le droit à la réparation des appareils électroniques et électroménagers.
(La coalition Right to Repair Europe pousse notamment les fabricants à fournir pièces, outils et infos pour rendre les produits plus durables et réparables. Avec comme objectifs de réduire les déchets électroniques, prolonger la vie des produits et promouvoir une économie circulaire en Europe.)
À l'occasion de cette collaboration, Back Market a interviewé Gab Bois pour en savoir plus sur sa vision derrière cette collection capsule, le défi de réutiliser des matériaux, et comment elle trouve son inspiration créative :
Revenons au début. Comment avez-vous commencé votre pratique artistique, et quelle a été la première œuvre que vous avez créée ?
Je suis fille unique. J'ai grandi à Montréal, au Canada. J'avais beaucoup de temps libre, et un père très impliqué, lui-même créatif et autodidacte. Il avait appris seul à faire de la peinture à l'huile hyperréaliste. Ma créativité vient donc en grande partie de son éducation. Pendant mon adolescence, j'étais très active sur le réseau Tumblr. Mais c'est à l'université que j'ai eu l'idée de ma première série de photos. J'ai remarqué de la peinture écaillée sur un mur près de chez moi et j'ai commencé à faire des parallèles. Je les photographiais en rentrant chez moi et j'utilisais un logiciel de collage en ligne gratuit pour les superposer. C'était vraiment ma toute première petite tentative. Depuis, on peut dire qu'en termes de médiums, d'accessoires et de scénographie, ça a pris une autre ampleur.
On adorerait avoir un aperçu de votre processus de création. À quoi ressemble une journée-type dans votre atelier d'artiste ?
Je travaille en open space. Donc, à moins d'être vraiment concentrée, je n'écoute pas grand-chose pendant ces moments-là, car je dois rester connectée à mon équipe. Je suis entourée de cinq personnes, chacune avec un profil et des compétences spécifiques. Nous faisons beaucoup de shootings et de sourcing en interne. Une journée-type ? Ce serait démarrer le matin, et essayer de rayer le plus de choses possible de notre to-do list !
Dites-nous en plus sur ce qui a inspiré cette collection capsule avec Back Market.
La beauté de cette collaboration avec Back Market tient au fait que l'objectif était déjà bien défini, ainsi que notre engagement commun envers la durabilité et le désir de redonner une seconde vie aux objets. Cela constitue un aspect fondamental de mon travail, et avoir l'opportunité de le concrétiser, au-delà d'une simple série de photos, est une chance rare et véritablement extraordinaire.
"Il y a un retour du rétro-futurisme dans la culture pop en général. On voit sans cesse de nouvelles sous-tendances Y2K émerger (issues des années 2000), et ce n'est pas près de disparaître."
Quelles ont été vos influences pour cette collection ?
Dans mon travail personnel, j'ai souvent utilisé des objets technologiques mis au rebut, mais principalement d'un point de vue purement esthétique. Le cœur du projet était donc de partir de cette vision initiale, centrée sur ces pièces abandonnées, et de la pousser plus loin en y ajoutant une fonctionnalité durable. Cela a été une expérience vraiment intéressante et gratifiante, car elle m'a permis de créer non seulement quelque chose de visuellement attrayant, mais aussi un véritable produit fonctionnel.
Pourquoi avoir utilisé des appareils des années 2000 ?
Il y a un retour du rétro-futurisme dans la culture pop en général. On voit sans cesse de nouvelles sous-tendances Y2K émerger (issues des années 2000), et ce n'est pas près de disparaître. J'ai pensé que ce serait amusant d'utiliser quelque chose d'esthétiquement agréable mais complètement obsolète. Beaucoup des objets que nous avons trouvés étaient vendus en pièces détachées car ils ne fonctionnaient plus. Il était donc logique de choisir des éléments qui n'étaient pas un MacBook récent ou autre, cela renforce encore davantage l'idée de "seconde vie".
Une grande partie de votre travail implique les concepts de durabilité et de réutilisation des matériaux. Pourquoi cette valeur est-elle importante pour vous, et comment influence-t-elle votre création artistique ?
J'adore les processus qui sont totalement immersifs et complets. Pendant de nombreuses années, je travaillais seule ou avec un assistant. Et lorsque nous utilisions des aliments, j'aimais les intégrer à une recette que nous dégustions par la suite, ça me donnait l'impression de "boucler la boucle". C'est un peu ce que je ressens avec la plupart des sujets de mes œuvres. Il s'agit de leur offrir autant de vies et d'opportunités que possible. Par exemple, prendre un vieux téléphone à clapet et non seulement en faire un excellent produit, mais aussi le photographier de manière artistique et le partager en ligne, pour que l'on puisse l'apprécier sous différents formats.
Pourquoi était-il important pour vous de reverser les bénéfices de cette collaboration au mouvement pour le Droit à la Réparation ?
Je suis moi-même artisane, j'aime créer, résoudre des problèmes et réparer des choses. Nous collaborons avec de nombreux sous-traitants qui partagent cette même passion, des personnes extrêmement compétentes en réparation et qui nous aident à redonner vie aux objets. C'est assurément un art qui commence à se perdre dans le domaine de la technologie à cause du rythme effréné et de l'accessibilité des nouveaux modèles.
Pensez-vous que chez nous, on pourrait aussi réutiliser nos propres appareils pour en faire des objets de mode ou esthétiques ?
Bien sûr. Il y a tellement de tuto, c'est fou ! Souvent, je pense à une idée et quelqu'un l'a déjà réalisée. La plupart du temps, il y a pas mal de contenus qui proposent des façons de restaurer ou de transformer des objets depuis chez soi. Récemment, je regardais des DIY de vases sur YouTube et j'ai découvert qu'on peut faire plein de choses avec des bouteilles de vin. Tout est là – il suffit de chercher.